Différents liens entre ma conception de la psychanalyste, ma formation universitaire et mon activité d’écrivain.
Psychanalyste [1] à Strasbourg, souple dans l’approche de la psychanalyse, une personne qui est dans une douleur morale ou souffrant de symptômes (angoisse, dépression, phobie, mal-être, échec, etc.) qui désire entreprendre une psychanalyse et/ou une psychothérapie de type analytique ne devrait pas rencontrer de difficultés pratiques.
En ce qui me concerne, tout est mis en oeuvre pour tenter d’aplanir ce genre de difficultés.
Dans ce sens seule l’indication intervient sans autre considération. [2]
Les séances proposées donnent du temps au temps : il me paraît impossible de verbaliser ses difficultés dans toute leur ampleur si des séances sont courtes.
Je propose des séances d’une heure.
Psychanalyste orienté Sándor Ferenczi (interventions fréquentes, mutualité co-analytique, extrême attention à la souffrance [ce que Ferenczi ne supportait pas là où Freud manifestait un certain stoïcisme]), le psychanalyste » muet » n’a pas de place ici : aide, enveloppement (holding), prendre soin du patient (to care) font partie de la séance.
Auteur de 3 livres approfondis dont 2 sur l’angoisse et 1 sur la présentation de la psychanalyse. [3]
Psychanalyste, et parce que je le suis, j’aide aussi les personnes en mal de vivre (et souvent assorti de symptômes douloureux) et/ou ceux qui sont dans des passages difficiles et c’est, selon ma conception, le centre du travail analytique en faisant, le temps qu’il faut avant le moment où la période acquière la capacité de prendre des décisions, des suggestions pour les décisions importantes de la vie. [4]
Mes nombreux articles sur internet et dans diverses revues sont visibles et téléchargeables sur mon site. [5]
De formation scientifique universitaire en biologie (écologie à l’Enesad de Dijon) et dans des domaines connexes de la connaissance du comportement (psychophysiologie et primatologie à l’Université de Strasbourg, éthologie humaine à l’Université Laval de Québec) je tiens à l’efficacité des interventions et une prise en compte importante de ce qui est vécu, séance après séance. Il n’y a pas de place pour la spéculation et des interprétations sans fondement.
Les paroles du patient, son élaboration du travail et beaucoup de bienveillance, de patience et d’aide (y compris pour des situations concrètes) sont les piliers de la psychanalyse. Il faut y veiller séance après séance.
Le langage, bien que fondamental et outil primordial de l’analyse, est aussi relativisé et modulé par le « ressenti ». Les rémémorations et les revécus sont fondamentaux.
Travailler les noeuds psychiques en séance doivent aboutir à des résultats concrets dans la vie.
Loin d’une conception abstraite de la psychanalyse, la connaissance de soi n’est pas un but en soi et qui reste stérile si aucun changement s’ensuit. La psychanalyse est envisagée comme un traitement de la souffrance psychique.
D’avoir écrit trois livres d’importance (dont certains universitaires s’en servent ; par exemple le Prof. Jean Bergeret les avaient dans son cours à Lyon, étude en séminaire au « Service de Santé Mentale UCL-BXL » à Bruxelles, etc.) m’a obligé à approfondir ma connaissance du psychisme.
Je ne me reconnais pas dans l’image du psychanalyste figé, raide, sentencieux et silencieux. La séance doit s’ancrer dans la vie et il n’y pas de place pour une absence d’humanité.
La psychanalyse est une expérience vivante et certainement pas une suite de raisonnements stériles.
Notes
[1] Je me situe pleinement dans la conception freudienne qui, à la lueur de mon expérience, est souvent étonnante quant aux effets de libération et de chute des symptômes.
[2] Que ce soit d’ordre matériel, de distance, d’emploi du temps, etc. (Par exemple, 2 ou 3 séances concentrées dans une demi-journée peuvent être proposées et permettrent à toute personne venant de loin de faire des séances. Ces aménagements peuvent convenir pour d’autres motifs.)
[3] Soit :
- Freud et son héritage (2010)
- Freud et la question de l’angoisse (2008)
- Les ombres de l’angoisse (2005),
Psychanalyste, je tiens compte du levier majeur qui permet la parole libératrice, à savoir le transfert sans lequel rien n’est possible.