Le sujet regarde de l’intérieur d’une pièce confinée symbolisant la « prison » psychique dans laquelle il tourne en rond (répétition névrotique).
Le paysage superbe qui s’offre à ses yeux représente une perspective de changement, un avenir différent, en fait le désir et ses multiples possibilités. Plus en détail, le soleil levant souligne ce nouveau possible, la mer permettant de supposer un éventail immense de possibilités, et la terre lointaine, une inconnue pleine de promesses.
Malheureusement, des barreaux viennent interdire le sujet, et l’empêchent d’accéder à une vie faite de ces possibles. Barreaux en lévitation car il s’agit d’une pure construction psychique, en quelque sorte les défenses que se construit le sujet pour venir justifier son angoisse devant le désir.
Reste une énigme : comment le sujet vit-il sa situation d’aliénation ? Probablement avec souffrance (celle de la frustration de pas pouvoir accéder à son désir), mais aussi avec jouissance (celle de s’éviter une traversée de l’angoisse et de se sentir en sécurité au sein de son symptôme).
En tout cas, il n’accède à lui-même qu’en franchissant ses barreaux imaginaires pour aller vers son désir et des possibilités.