
Les résistances partent des défenses du moi activées/réactivées par un fait/évènement/indice de l’environnement (stricto sensu la résistance est typique de la situation analytique) qui renvoie à un vécu inconscient insupportable pour celui qui en est porteur.
Dans la situation analytique, ce peut être l’analyste et/ou l’analysant.
L’analyse est surtout une question d’affect, le mot n’étant qu’une indice approximatif de ce qui se passe.
L’analyste fait ce qu’il peut et bien que je mette la psychanalyse du côté de la science, l’expérience sur le divan est d’abord expérientielle et intuitive pour le psychanalyste (sa propre analyse lui servant de grille de lecture, donc son inconscient, donc ce qu’il, par définition, ne maîtrise pas mais en quoi il a confiance car il a mesuré les effets à partir de sa propre analyse).
Je ne suis pas sûr qu’un jour on puisse authentiquement dire quelque chose de l’analyse qui tienne la route car toujours et encore cette discipline vise à comprendre l’indicible humain. Ce n’est pas tant le « comment ça marche » qui est important que le « comment rendre opératoire ce dispositif pour un plus de lucidité sur soi » avec à la clef le pari que cette connaissance permette un mieux-être.
J’aurai envie de citer ici un paradigme Taoïste : » Le Tao n’appartient ni à la connaissance ni à la non-connaissance. La connaissance est un entendement erroné, la non-connaissance, une ignorance aveugle (in Lumières d’automne, Journal VI, 1993-1996, de Charles Juliet, P.O.L., 2010, P. 191).