
En deux mots, le transfert est la projection sur la personne de l’analyste de l’ensemble des pensées et des sentiments qui firent les liens de l’enfant avec son entourage. Donc le sens premier du transfert se définit comme la répétition des vécus infantiles dans le cadre de la séance et en projection sur la personne de l’analyste. Répétition sous la forme de réviviscences des vécus infantiles dans la séance in situ et en projection sur le (la) psychanalyste.
Le transfert est positif quant il se vit par de l’amour, négatif quand la haine prédomine.
S’il est répétition, le transfert est aussi l’expérimentation d’un nouveau type de relation pour le patient. Cette expérimentation relationnelle nouvelle grâce à des mutations psychiques d’envergure permet des remaniements importants et salutaires tant du point de vue d’une guérison de nombreux symptômes que d’une nouvelle façon de vivre, parfois très concrètement.
Donc le transfert se présente sous un double aspect :
1/ La répétition des vécus infantiles dans le cadre de la séance,
mais (et c’est fondamental, car la seule répétition serait stérile et inutile, en aucun cas curative),
2/ aussi un travail de mutation de l’analysant et dans ce sens arrêt de la répétition grâce au dénouage de la conflictuelle psychique, au sein de l’interaction analysant/analyste.