Une idée : l’analyste est une fonction.
Lorsque cette fonction ne présente plus aucun intérêt parce que la névrose de transfert n’a plus lieu d’être, la fonction s’évapore.
Plus de fonction, plus de transfert, l’analysant peut vivre par lui-même.
Ceci dit, la personne analysée peut avoir de la gratitude [1] à l’égard de l’autre personne (psychanalyste) qui a accepté cette tâche très difficile de n’être qu’une fonction (l’écran blanc, le grand Autre et tutti quanti… peu importe sa nomination… [2].), redonner vie à la personne propre de l’analyste, le voir tel qu’il est : ce peut être déterminant parce qu’il permet d’expérimenter l’amour (accorder à l’Autre une existence) et d’opèrer une mutation fondamentale.
Notes
[1] Passer de l’envie à la gratitude : voir Melanie Klein.
[2] L’analyste essaye de ne pas exister en tant que personne, c’est la neutralité, je veux dire faire taire ses opinions , ses options personnelles, grâce au travail de sa propre analyse souvent mené très loin, essayer de ne pas être en tant que personne propre pour permettre au transfert de se déployer.