
La psychanalyse est, je pense, un des derniers bastions de liberté de parole dans notre monde à la botte du diktat de la censure économique. Je veux dire un des rares endroits où la parole est écoutée car, si notre société permissive permet de tout dire à tort et à travers, « Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du Monde » nous enseigna Camus.
La nouvelle censure du nouvel autoritarisme aime à prendre les voies de l’ostracisme : on n’entend pas, on ne voit pas (à l’image de ces SDF qui pourraient hurler à l’aide autant qu’ils voudraient sans réponse – sinon éventuellement une amende pour perturbation de l’ordre public) .
Nouvelle censure guidée par la régle du « politiquement correct », elle-même soumise à la régle de la rentabilité économique (nous le savons maintenant : la TV sert à vider les cerveaux pour les remplir de messages publicitaires, donc un cerveau devient un simple récipient à la disposition des commerçants) .