
Extrait d’un lettre de Ferenczi à Freud le 31 mai 1931 sur la difficulté d’ouvrir une policlinique de psychanalyse à Budapest, autorités imposant des conditions inacceptables pour Ferenczi et Freud.
Correspondance Freud-Ferenczi Les années douloureuses, 1920-1933, Paris, Calman-Levy, 2000 : 465.
Cher Monsieur le Professeur,
[…]
Les autorités devaient, dans une certaine mesure, se montrer accommodantes avec les professeurs, et voilà comment cela s’exprime dans le texte de l’autorisation : » La psychanalyse n’étant pas une science autonome mais une partie de la psychologie et de la neuropathologie en générales, L’Association doit exprimer ce fait dans l’intitulé de la policlinique en l’appelant simplement Etablissement de consultation pour malades neurologiques et malades souffrant de troubles de l’humeur où, entre autre, on pratique la psychanalyse. » Le nom de la policlinique sera donc quelque chose comme : » Consultation de l’Association hongoise de psychanalyse pour malades neurologiques et malades souffrant de troubles de l’humeur « .
[…]
Dans l’espoir de nouvelles toujours bonnes, je suis votre vieux
Ferenczi.
Encore une fois, les autorités vont totalement contre la position de Freud qui voulait faire de la psychanalyse une discipline complètement indépendante de toute autre discipline et surtout de la psychologie et de la médecine.
Christian Jeanclaude